(Investir au Cameroun) – En ouvrant ce 17 mai 2016 à Yaoundé la Conférence économique internationale articulée autour du thème «Investir au Cameroun, terre d’attractivités», le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, a souhaité que cet évènement soit le ferment de la création d’un véritable «marché de l’investissement». «Le Cameroun est, par-dessus tout, déterminé à encourager l’investissement privé», a rappelé le Président Biya, en invoquant la loi portant incitations à l’investissement privé au Cameroun, votée par le Parlement en 2013.
A côte de ce cadre légal qui accorde aux entreprises des exonérations sur les périodes allant de 5 à 10 ans, aussi bien en phase d’installation que de production ; le chef de l’Etat camerounais a présenté aux investisseurs et autres financiers réunis à Yaoundé les multiples opportunités dont regorge le pays, ainsi que la position stratégique du Cameroun pour la conquête de certains marchés en Afrique.
En effet, a rappelé Paul Biya, en plus de partager une frontière de plus de 1500 km avec le Nigéria, première économie d’Afrique et pays le plus peuplé du continent, le Cameroun est situé «au carrefour de l’Afrique centrale et de l’Ouest, à l’intersection des zones Uemoa et Cemac». Une situation géographique qui fait de ce pays une rampe de lancement idoine pour la conquête d’un marché de près de 300 millions de consommateurs.
UBA, Attijariwafa, Ecobank au rendez-vous !
La Conférence économique internationale qui s’achève le 18 mai dans la capitale camerounaise connaît la participation d’une brochette d’investisseurs et de financiers nationaux et internationaux. Parmi eux, l’on retrouve le milliardaire nigérian Aliko Dangote, l’homme le plus riche d’Afrique qui est déjà propriétaire d’une cimenterie dans la ville de Douala et annonce la construction d’une seconde unité dans la capitale du pays.
Est également de la partie, le milliardaire camerounais Paul Kammogne Fokam, fondateur du groupe bancaire Afriland First Bank, qui tracte plus de dix autres entreprises exerçant dans des domaines aussi variés que l’assurance, le capital-risque, l’immobilier, la transformation du papier, etc. Cet investisseur camerounais est surtout à la tête de la 2ème fortune d’Afrique subsaharienne francophone, selon le magazine Forbes.
Sont également présents à Yaoundé des ténors de la finance africaine tels que le Nigérian Tony Elumelu, président du groupe bancaire UBA ; le Marocain Mohamed El Kettani, le PDG du groupe Attijariwaffa, actionnaire majoritaire de la SCB Cameroun et de Wafa Assurances Cameroun, et qui vient de lancer deux entreprises à compétences sous-régionales dans le transfert d’argent et la gestion d’actifs.
Ade Ayeyemi, le DG du groupe bancaire panafricain Ecobank, Donald Kaberuka, ancien président de la BAD, ou encore le Camerounais du cabinet McKinsey, Acha Léké ; complètent la liste des financiers qui planchent sur les opportunités d’investissements au Cameroun depuis ce 17 mai 2016.
Brice R. Mbodiam