Nigéria : les raffineries publiques ont connu des pertes sur les 11 premiers mois de 2015.

(Agence Ecofin) – Au Nigéria, les raffineries publiques dirigées par la Nigerian Petroleum Corporationn (NNPC) ont subi, entre janvier et novembre 2015, des pertes estimées à 247 millions de dollars. Avec un pic de 8 841,63 millions de nairas en septembre et un creux de 139 millions de nairas en août, selon des statistiques fournies par la NNPC.

Néanmoins, selon les experts, 2015 a été une année excellente pour l’industrie du raffinage de pétrole dans le monde malgré la chute des prix du baril. Ces mauvaises performances des raffineries nationales sont dues au caractère intermittent de leur fonctionnement. En effet, elles n’ont été actives que 7 mois sur les 11 premiers mois de 2015. Par conséquent, elles ont généré 687 916 000 tonnes de produits finis à partir de 955 537 000 tonnes de brut, soit un rendement de 72%.


Les raffineries n’ont été utilisées qu’à 4,7% de leur capacité totale de rendement. La désuétude des équipements, la négligence dans leur entretien ou encore les actes de sabotages sont à la base de cette situation.

Récemment, Ohi Alegbe, le porte-parole de la NNPC a annoncé la remise en service des unités de raffinage. Toutefois, il subsiste un grand écart entre la production actuelle des raffineries et la quantité d’essence à importer pour satisfaire la demande nationale.

La production journalière actuelle du pays n’excède pas les 10 millions de litres pour une consommation quotidienne de 35 millions de litres. Le recours à l’importation de pétrole raffiné s’avère donc indispensable pour combler la demande locale.

Ibe Kachikwu, le ministre en charge du pétrole et directeur général de la NNPC, a d’ailleurs annoncé que le relèvement du système de raffinage au Nigeria constitue un défi important pour lui.

Olivier de Souza