(Agence Ecofin) – Au Nigéria, la NNPC est entrée en pourparlers avec les grandes compagnies pétrolières et les banques afin de rembourser ses dettes et lever des capitaux pour financer de nouveaux forages et la construction de nouvelles raffineries.
Ces dettes qui s’élèvent à près de 4 milliards de dollars sont le résultat de la gabegie observée dans le secteur ces dernières années, a déclaré à Reuters Ibe Kachikwu, directeur de la compagnie et ministre en charge du pétrole.
En effet, le Nigéria produit du liquide avec des entreprises étrangères à travers des coentreprises ou des contrats de partage de production. Mais depuis 2012, la NNPC s’est montrée incapable de payer ses redevances. Les autorités nigérianes souhaitent aussi augmenter la production pétrolière à un maximum de 2,5 millions de barils avant la fin de l’année 2016.
Celle-ci a déjà enregistré une hausse de 252 800 barils de pétrole par jour en janvier, comparativement à décembre 2015. Selon M. Kachikwu, le gouvernement va aussi payer ses dettes en se servant des fonds du contrat pluriannuel de 1,2 milliard de dollars signé avec Chevron au mois de septembre 2015. «L’objectif est de faire en sorte qu’au plus tard, en 2017, le compteur de la dette affiche zéro», a-t-il dit. Les principales compagnies concernées par les négociations sont ENI, Vitol et Gunvor.
En 2015, la compagnie a enregistré une perte de 267,14 milliards de naira soit 1,3 milliards de dollars.
Olivier de Souza