Avec une production combinée liquide/gaz de 678 kbep/j, l’Afrique a été la zone d’exploitation la plus importante en volume, pour les activités amont de l’opérateur français Total. Dans le détail, la région a fourni au groupe énergétique, une production pétrolière de 542 000 barils par jour, en hausse de 4% comparé à celle de 2014. La production africaine de gaz s’est cependant rétracté de 2%, à 677 millions pied cubes/jour. Toutefois, le Moyen-Orient affiche la plus forte progression (+26%) des volumes produits.
Dans le segment des activités aval (Raffinage-Chimie et Marketing & Services) l’Afrique reste un marché modeste avec des ventes de produits pétroliers
de seulement 619 000 barils par jour, contre 2,1 millions de barils/j pour le marché européen. Mais la région a connu la plus forte progression, avec une croissance de 12% des volumes vendus, contre seulement 7% en l’Europe.
Plus globalement, la production en amont de Total a connu une hausse “historique” de 9,4%, avec le démarrage de neuf nouveaux projets. Par ailleurs, les ventes de produits raffinés ont progressé de 6%. Le groupe reconnait à ce niveau la forte contribution de l’Afrique à cette performance, même si cela doit être associé à un repositionnement stratégique sur les marchés européens.
Au plan financier, Total a bien résisté à la baisse des prix du pétrole (-50%) avec un résultat net ajusté de 10,5 milliards $, en repli de seulement 18% comparé à celui de l’exercice 2014. Le groupe sur cette base revendique la meilleure performance parmi les majors de son secteur. Le groupe poursuivra toutefois avec la réduction de ses investissement en 2016 (-15%) à 19 milliards $.
Pour l’heure, la part de l’Afrique dans ces coupes budgétaires n’est pas clairement définie. On se souviendra par ailleurs que le groupe en 2015, s’est désengagé de certains de ses actifs onshore au Nigéria et de ses activités de production de charbon en Afrique du sud.
Idriss Linge