La politique énergétique du Japon l’expose à une dépréciation de 80 milliards $ d’actifs

S’il maintient sa politique énergétique, le Japon pourrait assister à la dépréciation de 80 milliards $ de ses actifs générés dans les énergies fossiles. Cette révélation a été faite par une étude de l’Oxford Smith School of Enterprise and the Environment dénommée Stranded Assets and Thermal Coal in Japan.

Ce montant représente 23 à 29% de la capitalisation boursière des opérateurs énergétiques et 5 à 6% des actifs japonais. 56 des 80 milliards concerneront des centrales mises en place après 2016.

Le Japon est en effet le seul membre du G7 (dont le prochain sommet débutera le 26 mai prochain) à investir encore massivement dans le charbon. La masse de nouvelles centrales en construction dans le pays (30 GW) représente le triple des capacités des centrales à charbon qui seront arrêtées d’ici à 2026 (10,3 GW). Actuellement, 49 projets sont en cours dans le secteur.

« Les nouvelles centrales à charbon au Japon ont toutes les chances de devenir des actifs dévalorisés du fait d’une surcapacité sur le marché, mais aussi du fait de la concurrence d’autres types de génération aux coûts marginaux plus bas, tels que les énergies renouvelables. L’expansion de la génération du charbon dans le pays ne peut s’expliquer que par un contexte favorable aux opérateurs historiques», a expliqué Ben Caldecott, directeur du programme « Sustainable Finance»  de l’université.

Gwladys Johnson