La cote de Lonmin s’envole sur le JSE après la confirmation de ses objectifs de restructuration pour 2016

(Agence Ecofin) – Lonmin a explosé ce lundi 16 mai sur le Johannesburg Stock Exchange (marché financier sud-africain) où ses actions ont progressé de 20,4%, dans un volume de transactions validées de 6,8 milliards de rands sud-africains. Les investisseurs avaient de quoi se bousculer, le troisième producteur de platine au monde a annoncé avoir atteint au terme de son premier semestre s’achevant fin mars, 67% des objectifs de restructuration qu’il s’était fixés pour le compte de l’exercice 2016.
Concrètement, l’opérateur minier a indiqué que sa trésorerie nette était redevenue positive de 114 millions $, contre une dette de 185 millions $ au 30 septembre 2015 (fin de son année fiscale). Cette performance est mise à l’actif des réductions des coûts par l’entreprise, qui a réussi à se séparer de près de 5433 employés et à en réorienter 1400 autres sur ses nouveaux processus de production.

Cette réduction des coûts s’est accompagnée d’une amélioration, tant des volumes de platines produits que des prix offerts pour le minéral, qui s’est négocié à 1057 $ l’once, tirant avantage d’une baisse de l’offre internationale. Dans ce contexte, son chiffre d’affaires du premier semestre a été de 515 millions $, contre 508 millions $ en 2015. Mais il faudra encore faire des efforts, pour réduire ses coûts d’exploitation. L’once de platine a été produite à 682,7 $ contre 672,5 $ pour la même période en 2015.

Une organisation qui se frotte aujourd’hui les mains en Afrique du sud, au moins pour un de ses placements, c’est la Public Investment Corporation, le fonds qui gère les pensions des fonctionnaires de ce pays. A la surprise générale, la PIC avait injecté les capitaux nécessaires pour permettre à l’entreprise minière de faire face à sa dette, alors que les prix du platine tardaient à redécoller, et que sa trésorerie était négative. Cette percée a permis au fonds de pension sud-africain de se hisser à la tête des actionnaires avec une participation au capital de 29,33%, soit environ 82,7 millions de titres.

Mais les investisseurs devront encore attendre avant de célébrer le retournement de situation. Les pertes ont seulement été réduites, mais restent effectives. Le résultat net par action est ressorti négatif à 1,6 centime de rands, même si on est loin de la perte nette par action de 14,6 rands concédée au terme de l’exercice 2015 (31 septembre).

Idriss Linge