(African Business) IBM va investir 70 millions $ dans la constitution de compétences essentielles en matière numérique et de technologies de l’information, en vue de contribuer à appuyer la main-d’oeuvre du XXIe siècle en Afrique.
IBM et le PNUD développent les compétences techniques
L’initiative « IBM Digital – Nation Africa » offre une plateforme d’apprentissage basée sur l’informatique en nuage, destinée à fournir un programme gratuit de perfectionnement des compétences à 25 millions de jeunes Africains sur cinq ans, promouvant ainsi les compétences numériques et encourageant l’innovation en Afrique.
Le géant technologique s’associe avec le PNUD pour tirer parti du vaste réseau de partenariats gouvernementaux de l’organisation dans la région. Le programme « IBM Digital – Nation Africa » sera lancé à partir des bureaux régionaux d’IBM en Afrique du Sud, au Kenya, au Nigeria, au Maroc et en Égypte. « IBM Digital – Nation Africa » doit fournir aux jeunes un accès gratuit aux applications mobiles, aux guides en ligne, aux tutoriels en ligne et aux services d’un programme de bénévoles visant à appuyer et à promouvoir l’aptitude à se servir des outils numériques.
SÉNÉGAL
Le secteur privé grand contributeur au numérique
Selon le directeur des Télécommunications et des Postes, Modou Mamoune Ngom, la Stratégie Sénégal numérique 2016-2025 sera basée sur « trois prérequis fondamentaux qui sont le cadre juridique et institutionnel, le développement des compétences et la confiance numérique en rapport à la problématique de la cybersécurité ».
« L’État met en place l’écosystème destiné au secteur privé et aux populations ; le secteur privé doit assurer les investissements, la création d’emploi, et l’État les accompagne. Donc le secteur privé a tout intérêt à investir. »
Le budget estimatif s’élève à un peu plus de 1 361 milliards de F.CFA (plus de 2 milliards d’euros) ; 73 % seront assurés par le secteur privé, 17 % par le public et 10 % à travers des partenariats public-privé, selon le ministre, qui estime que « les 17 % sont une contribution importante au vu des standards internationaux de ce qui se fait en termes de bonne pratique ».
Mécanisation de l’agriculture
Ouvrant début février à Dakar un atelier sur le thème « Transformer l’agriculture ouest-africaine par le développement de la mécanisation », le directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, Lamine Lô, a indiqué que l’État a dégagé une enveloppe financière de 79 milliards de F.CFA (120,4 millions d’euros) pour l’équipement et la mécanisation de l’agriculture sénégalaise en 2017.
« De 2012 à nos jours, plus de 850 tracteurs de 75 à 125 CV ont été acquis et sont toujours en cours de cession à des prix subventionnés à hauteur de 60 %. Plus de 800 tracteurs équipés sont attendus en 2017 du programme de coopération brésilienne “Maïs alimentos” et quelque 520 tracteurs équipés sur la ligne de crédit Exim Bank of India ; 45 milliards de F.CFA proviennent du programme brésilien, 22 milliards de F.CFA de la Belgique, le programme indien dégageant 12 milliards de F.CFA. »
En outre, « nous déroulons également un important programme d’équipement des exploitations familiales d’un montant de 5 milliards de F.CFA par an, destiné aux petits matériels agricoles ».
Un plan de développement pour Thiès
Le maire de Thiès, Talla Sylla, a présenté le plan de développement de la ville de Thiès, lors d’une cérémonie publique. Ce plan de développement 2017-2022 proposé pour la capitale du rail est évalué à 78,7 milliards de F.CFA (120 millions d’euros).
« L’objectif est de faire en sorte que Thiès se positionne comme une métropole d’équilibre de l’échelle globale à l’échelle locale, pour faire de la ville une future plateforme d’activités économiques, réceptacle d’investissements générateurs d’emplois », a déclaré le maire de la ville.
Bilan d’étape d’Aigle Azur
La compagnie aérienne française Aigle Azur a organisé fin janvier à l’hôtel Radisson Blu de Dakar, un atelier destiné aux agences de voyages. Il s’agissait de la première rencontre professionnelle organisée par la compagnie au Sénégal, depuis le lancement de la destination France en 2015.
La compagnie dessert aujourd’hui l’Algérie, le Portugal, le Mali, le Sénégal et la Guinée au départ de six villes françaises. Aigle Azur est détenue par Weaving Group, Lu Azur et HNA Group. La compagnie transporte chaque année près de 2 millions de passagers à bord de sa flotte d’Airbus (A319 et A320).
CAMEROUN
Hydromine présente le barrage de Grand Eweng
Une réunion entre l’entreprise américaine Hydromine (maître d’ouvrage) et l’ensemble des parties prenantes s’est tenue à Douala le 28 février 2017 sur le projet de barrage de Grand Eweng sur le fleuve Sanaga. L’objectif était de discuter avec les populations « pour connaître leurs attentes et prendre les décisions qui s’imposent », a déclaré François Mazé, directeur général d’Hydromine Cameroun.
Le projet Grand Eweng est envisagé près du village de Kan dans le département de la Sanaga maritime (région du Littoral) et dans le département du Nyong Ekellé (région du Centre). L’aménagement comprend un barrage en béton d’environ 95 m de haut et 1,9 km de long, une retenue de 2 milliards m3 d’eau et d’une superficie de 100 km2, une centrale d’une puissance installée de 1 800 MW pour un productible de 8 800 Gwh/an, ainsi que la construction de lignes haute tension 400 kV, raccordées au réseau camerounais et au réseau nigérian. Le coût global est évalué à 1 500 milliards de F.CFA (2,29 milliards d’euros) à financer en totalité par Hydromine et ses partenaires éventuels (Banque mondiale, BAD, AFD…). « Le projet ne coûtera rien à l’État du Cameroun », selon François Mazé. Les travaux de construction démarreraient dans deux ans pour s’achever en 2024.
Financement du barrage de Memve’ele
Le président Paul Biya a autorisé le ministre de l’Économie, de la planification et de l’aménagement du territoire, Louis Paul Motazé, à signer avec la China Exim Bank un accord de prêt de 141,84 millions $, soit 87,4 milliards de F.CFA, pour le financement du projet de construction des ouvrages d’évacuation d’énergie électrique du barrage de Memve’ele.
Confiés à Sinohydro, les travaux de construction de ce barrage sur le Ntem de 200 MW de puissance installée, ont été officiellement lancés par le chef de l’État le 15 juin 2012. Le coût global de l’investissement est estimé à 420 milliards de F.CFA (640,3 millions d’euros), dont 243 milliards de F.CFA de China Exim Bank, 112 milliards de F.CFA de la Banque africaine de développement (BAD) et 65 milliards de F.CFA de l’État camerounais. La mise en service du barrage de Memve’ele est prévue pour juin 2017.
CAMEROUN
Quelque 10 000 logements avec des partenaires italiens
Le gouvernement va signer avec la Banque Intesa Sanpaolo italienne deux accords de prêt sous forme de crédit acheteur garanti par la SACE, d’un montant total de 175,5 millions d’euros (154 millions + 21,5 millions) soit 115,12 milliards de F.CFA, pour le financement des études du projet de construction de 10 000 logements à Yaoundé et ses environs, la construction des 1 000 premiers logements, et la construction de la base industrielle nécessaires.
Le groupe italien Pizzarotti disposera d’une zone industrielle de 20 ha à Mbankomo (banlieue de Yaoundé), qui abritera des unités de production de matériaux de construction et d’éléments préfabriqués pour la construction de logements.
Deux accords de crédit d’un montant de près de 139 milliards de F.CFA (211,9 millions d’euros) ont déjà été signés le 16 août 2016 à Yaoundé par le ministre de l’Économie et la Banque Intesa Sanpaolo en faveur du projet de construction du complexe multisport de Yaoundé (Olembé).
Projet hydroélectrique sur la Bini à Warak
Le ministère de l’Eau et de l’énergie (MINEE) envisage de réaliser le Projet d’aménagement hydroélectrique de la Bini à Warak (Pahebiw) dans l’Adamaoua, pour renforcer l’alimentation électrique des régions septentrionales de l’Adamaoua, de l’Extrême-nord et du Nord, et soutenir l’interconnexion électrique avec les pays voisins, notamment le Tchad et le Nigeria.
Le gouvernement a signé à cet effet un contrat avec l’entreprise Sinohydro. Les bureaux Naldeo et AlphaTechnology ont déjà réalisé ensemble l’Étude d’impact environnemental et social (EIES) de l’aménagement hydroélectrique et de la ligne électrique.
L’étude d’impact couvre le réservoir (80 km²), la conduite forcée et l’usine hydroélectrique (200 m de chute, 50 m³/s, 75 MW) ainsi que la ligne électrique (225 kV) jusqu’au poste de Mounguel (70 km).
Évalués à 300 milliards de F.CFA (457,4 millions d’euros), les travaux prévoient également la construction de la voie d’accès à partir de la route Ngaoundéré-Touboro et des routes internes dans le périmètre de l’ouvrage.
L’International and Commercial Bank of China (ICBC) a déjà avancé 183 milliards de F.CFA et la recherche des financements se poursuit. Les travaux devraient durer cinq ans.
CENTRAFRIQUE
Réhabilitation du complexe administratif de Bangui
Le ministre des Finances, Henri Marie Dondra, a signé fin janvier un accord de 1,6 milliard de F.CFA (2,44 millions d’euros) avec la China Jiangsu International Economic and Technical Corporation Group, afin de réhabiliter le bâtiment administratif de Bangui, laissé à l’abandon depuis plus de dix ans.
Détruit par un incendie lors de la prise de pouvoir de François Bozizé en 2003, ce complexe abritait les ministères de l’Éducation, du Commerce et de l’Administration du territoire. Financés en totalité par le budget de l’État, les travaux dureront six mois.
GABON
Concession de deux barrages hydroélectriques
Le gouvernement a entériné le projet de décret portant désignation du concessionnaire pour la conception, la construction et l’exploitation des aménagements hydroélectriques de Ngoulmendjim et de Dibwangui.
Selon le ministère de l’Eau et de l’énergie, « ce projet de décret, qui consacre un partenariat public-privé, permettra la mise à disposition d’une énergie propre et durable, ainsi que le renforcement des capacités de production de l’électricité dans les provinces de l’Estuaire, du Moyen-Ogooué, de la Ngounié et de la Nyanga ».
Le Fonds gabonais d’investissement stratégiques (FGIS) et le groupe industriel Eranove ont signé, le 21 octobre 2016, deux conventions de concession avec la République gabonaise pour les projets hydroélectriques de Ngoulmendjim et de Dibwangui. Chaque concession est conclue pour trente ans.
La centrale de Ngoulmendjim, d’une puissance installée estimée à 73 MW, avec un productible annuel estimé de 500 GWh, sera située à 125 km de Libreville, sur le fleuve Komo. La centrale de Dibwangui, sur la rivière Louetsi, d’une puissance installée estimée à 15 MW et un productible annuel estimé de 90 GWh, sera située au sud-ouest du pays à 152 km de Mouila, capitale régionale de la Ngounié.
Total Gabon fait appel à Bourbon
Le groupe français de services pétroliers Bourbon a remporté son premier contrat EPCI (ingénierie, approvisionnement, construction et installation) auprès de Total Gabon, portant sur une conduite rigide d’injection d’eau de 6 pouces sur un tronçon de 25 km dans le cadre du projet Hylia.
Dans le cadre de l’exécution de ce contrat de développement sous-marin, Bourbon travaille avec des fournisseurs clés, principalement Cortez Subsea pour l’équipement de pose, ainsi que Wood Group pour l’ingénierie du pipeline et de l’installation.
Les opérations offshore débuteront au 2e trimestre au large du Gabon avec un navire de la série des Bourbon Evolution 800. « Nous sommes très fiers de la confiance témoignée par Total pour ce premier contrat EPCI d’installation de pipeline. Ce projet global permet aux équipes Bourbon comme à celles de nos partenaires gabonais, de démontrer notre capacité à apporter les meilleures solutions de services intégrés à un coût compétitif », souligne Bourbon.
TCHAD
Aménagement hydro-agricole du Bahr-Linia
Le ministre de l’Aménagement du territoire, du développement de l’habitat et de l’urbanisme, David Houdeingar, et l’ambassadeur de France, Philippe Lacoste, se sont rendus fin janvier à Linia, à 35 km de N’Djamena, afin de suivre l’état d’avancement du projet d’aménagement hydro-agricole du Bahr-Linia, financé par l’Agence française de développement à hauteur de 5 millions d’euros (3,3 milliards de F.CFA). Le montant total de l’opération s’élève à 9,5 millions d’euros (6,2 milliards de F.CFA).
Ce projet vise à la remise en eau de ce bras mort du Chari sur une longueur de 38 km, de la confluence avec le Chari jusqu’au village de Linia. Il s’accompagne de la construction de pistes rurales le long du parcours, ainsi que de l’aménagement de zones de stockage d’eau et de bassins piscicoles.
Les travaux prévoient également la réalisation d’ouvrages de franchissement et de régulation afin de permettre le maintien en eau huit mois sur douze. Les travaux qui ont commencé en novembre 2016, sont réalisés par SOGEA-SATOM (Vinci) et dureront neuf mois. Leur montant total s’élève à 4,7 milliards de F.CFA (soit 7,2 millions d’euros).
Lors de sa visite au Tchad, en juillet 2016, Rémy Rioux, directeur général de l’AFD, avait accepté que son établissement finance la totalité. Une enveloppe complémentaire aux 5 millions d’euros initialement prévus est en cours d’instruction par l’AFD. Le projet a pour finalité d’améliorer l’approvisionnement de la ville de N’Djamena en produits frais, par la valorisation d’un espace agricole de 2 000 ha. La gestion des eaux sera placée sous la responsabilité de l’Association des usagers du réseau hydro-agricole (AUR Al-Afia).